dimanche 24 juin 2012

La cité Saturne : La terre est le probable paradis perdu...

Bonjour à tous! Me voici de retour après une longue période d'inactivité lié à cet horrible ECN 2012, où je me suis retrouvé parqué comme du bétail en compagnie de 1300 étudiants du nord de la France, mais passons!

Il y a deux grosses semaines est sorti le dernier tome d'un manga passionnant publié par Kana, dans sa collection Big Kana : La cité Saturne de Hisae Iwaoka (Hana Boro, Yume no Soko)

La Cité Saturne

Synopsis :

Depuis que la Terre est devenue une zone protégée, les hommes vivent dans une cité formant un anneau autour de la planète. Ce complexe est divisé en trois niveaux : inférieur, intermédiaire et supérieur. Les habitants du niveau inférieur sont les plus pauvres, et ceux du niveau supérieur sont les plus aisés. Mitsu vit au niveau inférieur et vient de quitter le collège. 

Il vit seul depuis la disparition de son père, cinq ans plus tôt, alors qu'il nettoyait une vitre du niveau inférieur. Mitsu décide alors de suivre la même voie que son père en devenant également laveur de vitres. Ainsi, il espère pouvoir approcher l'endroit où son père a disparu. Mais cela lui permettra aussi de visiter tous les niveaux qui composent l'anneau et de rencontrer ses habitants tous plus différents les uns que les autres. En nettoyant leurs vitres, c'est comme si Mitsu rentrait peu à peu dans le monde de chacun...!
Source : Kana.fr


La cité saturne est un manga en 7 volumes de Hisae Iwaoka, publié chez Kana entre Novembre 2009 et Juin 2012. Après la lecture de ce titre, on se dit que Kana sait choisir d'excellents titres pour sa collection Big Kana, puisqu'on peut y retrouver des oeuvres comme Monster, PlutoDétenu 042, etc. 


L'Histoire :

Un univers singulier
Il est certain que les mangas se déroulant dans l'espace sans qu'il n'y ai de guerre ou autre (style... Gundam par exemple) ne sont pas légions, du coup ce manga tranche de vie aux accents seinen apporte de la fraîcheur en terme de variété.
On se retrouve donc embarqué dans un univers inconnu mais pourtant familier, avec un anneau se trouvant à plus de 30 000 kilomètres de la surface de la Terre, devenu espace protégé. Cette anneau spatiale est divisé en 3 divisions avec les classiques : un niveau supérieur avec les riches, qui possèdent les fonds nécessaires pour se faire nettoyer les fenêtres encrassés par les débris de l'espace, un niveau intermédiaire où l'on peut trouver des hôpitaux de qualité et des terres cultivables, et enfin un niveau inférieur où se retrouvent la plupart des personnes défavorisés.
C'est dans le niveau inférieur que se concentre une grande partie de l'histoire, Mitsu étant originaire de ce niveau, et le syndicat de nettoyeur de vitres auquel il appartient s'y trouve également. C'est par l’intermédiaire de ce syndicat que Mitsu va pouvoir découvrir le monde qui l'entoure et ainsi voir comment vivent les gens du niveau supérieur (ses principaux clients), parfois des autres niveaux, mais surtout il va pouvoir voir l'espace, la planète terre en se trouvant à l’extérieur de l'anneau. Les décors sont somptueux, et l'auteur apporte une attention particulière aux détails de l'environnement de Mitsu.

Ainsi donc on retrouvera un espace grandiose mais néanmoins dangereux lors du nettoyage des vitres, un niveau inférieur sous forme de quartiers type bidonville 'haut-de-gamme", avec des ruelles, l'absence de lumière solaire (les vitres du niveau inférieur sont rarement nettoyés faute d'argent) et des appartements à perte de vue. Le niveau supérieur sera bien sur riche, avec de grands appartements, du luxe, mais paradoxalement des gens seuls.
L'auteur possède un trait particulier, avec des visages rond et des personnages assez "bouboules", mais cela n'enlève rien à la qualité graphique de ce titre, qui possède notamment de très belles couvertures (un grand merci à Kana pour la qualité des jaquettes de couvertures)!
Bien sur, le cadre de l'histoire avec une sorte de promo de l’écologie, avec une planète Terre protégée des hommes qui la polluent, mis en orbite à 30 000 km de la surface pour ne plus lui nuire. Cela remonte à tellement longtemps que plus personne ne se souvient de l'origine du projet et le but fixé.


Une histoire qui va crescendo
Nous suivons donc les aventures de Mitsu, et son lent et long passage de l'enfance à l'age adulte. On commence donc tout naturellement par la sortie du collège de Mitsu, volontaire mais inexpérimenté aussi bien au niveau du travail que dans les relations sociales, qui se développeront tout au long de l'aventure.
A l'instar de Mitsu, on ne se rend pas forcement compte des changements dans son comportement social et dans sa façon d'être qui s'opère. Tout se fait progressivement, naturellement. On découvre également les souffrances des autres personnages, comme Tamachi qui souffre encore de la disparition du père de Mitsu lors d'une mission de nettoyage (l'ironie du sort voudra que Mitsu débute à l'endroit précis où son père est mort... il découvrira par cette occasion que son père ne s'est peut être pas suicidé comme il le redoutait).
La cité Saturne est composé en deux parties : une première partie avec une suite d'histoires sans rapport les unes avec les autres, Mitsu progressant au fur et à mesure en toile de fond. Ces petites histoires qui ne payent pas de mine permettent de développer à l'occasion de leur apparition des thèmes comme la solitude, l'isolement de certaines personnes, où encore l'histoire de cette ancienne prostituée du niveau inférieur se retrouvant marié à un homme du niveau supérieur qu'elle ne voit jamais (et pour cause hehe).
La deuxième partie se déroule sur plusieurs tomes, avec le projet d'aller sur terre de la part de quelques hommes du niveau inférieur. Je ne développe pas plus, mais c'est à mon sens la meilleur partie, elle va crescendo jusqu'au dénouement final extrêmement bien fait et maîtrisé de la part de l'auteur! Aller une petite astuce quand même : suivez bien les activités de Sôta, vous comprendrez bien tout les enjeux du projet "retour sur terre".


Une ode à l'aventure
En clair, la cité saturne est vraiment un excellent titre, qui ne connaîtra malheureusement pas un succès fou, mais qui mérite vraiment sa place dans une bibliothèque. Un manga qui se bonifie avec le temps, avec lequel on garde le même plaisir lors de la relecture. Allez y les yeux fermés, ça vaut vraiment le coup!
Hisae Iwaoka est une mangaka a suivre, La cité Saturne (Dosei Mansion) lui apporte une très grande crédibilité. Elle publie depuis 2009 Hoshi ga Hara O Manjū no Mori, le récit poétique d'une forêt remplie d'esprits où vivent en harmonie un jeune homme et une fillette.


Dans la semaine, je ferai mon compte-rendu de Fate/stay night, que j'ai (enfin) fini... enfin presque encore quelques 2-3h de jeu et ce sera fait! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire